Même si le rôle du médecin nutritionniste et celui du diététicien consistent globalement à s’occuper de l’alimentation de leur patient, ces deux professionnels de la santé n'ont pas suivi les mêmes études et n’ont pas la même approche professionnelle.
Une formation et des compétences différentes
Un médecin spécialisé en nutrition (« nutritionniste ») est un médecin qui a suivi une formation de base de médecine (bac+ 8) puis une formation complémentaire spécialisée en nutrition (Diplôme Universitaire (DU), diplôme interuniversitaire (DIU) ou Diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC).
Il a une excellente connaissance des bienfaits et méfaits des aliments et de leur effet sur l’organisme.
Ses rôles sont nombreux. Citons notamment :
• prévenir, dépister et traiter les maladies de la nutrition : surpoids, obésité, intolérances et allergies alimentaires, diabète de type 2, troubles digestifs ou encore hypercholestérolémie ;
• déterminer les causes des troubles alimentaires (comme l’anorexie, la boulimie ou encore les phobies alimentaires) et les prendre en charge ;
• aider le patient à trouver ou retrouver un bon équilibre alimentaire ;
• ou encore proposer des programmes alimentaires parfaitement adaptés aux besoins physiologiques des patients en fonction de leur condition ou maladie.
En tant que médecin, le médecin spécialisé en nutrition peut prescrire des médicaments et des examens médicaux. Il consulte en libéral, au sein de son propre cabinet ou à l’hôpital.
Un diététicien est un professionnel du milieu paramédical qui n'a pas suivi d'études de médecine. Il a obtenu un BTS (BAC + 2) spécialisé en diététique ou DUT en génie biologique, option diététique.
Son rôle consiste notamment à :
• élaborer des programmes nutritionnels personnalisés en vue d'améliorer l'équilibre alimentaire du patient.
Il peut travailler en collaboration avec des médecins. Il peut exercer en libéral ou à l’hôpital ou dans des collectivités (comme les cantines scolaires ou maisons de retraite).

Qu'est ce que la médecine fonctionnelle ?
La médecine fonctionnelle amène une approche différente et complémentaire à la médecine traditionnelle. Elle cherche à traiter la personne dans sa globalité en prenant en compte les aspects physiques, émotionnels, environnementaux, génétiques de la santé d’un individu.
Elle se concentre sur l’identification de l’origine du symptôme et met l’accent sur la compréhension et la résolution de la cause de la maladie.
Elle est basée sur l'évolution de la recherche en science nutritionnelle, génomique et épigénétique.
Quelle méthode ?
• La médecine fonctionnelle va s’appuyer sur diverses évaluations, notamment des bilans sanguins, des évaluations nutritionnelles et des antécédents détaillés du patient afin d’obtenir une image plus détaillée de la santé de l’individu. Elle peut ainsi identifier d’éventuels déséquilibres nutritionnels, dysfonctionnements hormonaux ou intestinaux, des intolérances alimentaires, un stress oxydatif et des inflammations, une dysfonction mitochondriale etc.
• Les résultats permettront de développer des plans de traitement ciblés visant à restaurer l’équilibre et la santé globale. Les recommandations peuvent inclure des changements alimentaires, des suppléments nutritionnels, des modifications du mode de vie, et d’autres approches personnalisées en fonction des besoins de chaque individu.
La prise en charge d’un patient en médecine fonctionnelle a pour objectif de rétablir un équilibre pour favoriser la santé globale.
En résumé, un médecin en nutrition fonctionnelle prend en charge les patients dans leur globalité métabolique grâce à son approche systémique (fonctionnelle) pour essayer de régler leurs causes plutôt que leurs symptômes.

Hippocrate (460-277 avant JC), médecin : "que ta nourriture soit ton seul remède"
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